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Faim émotionnelle vs faim réelle
Comment faire la différence ?
20.09.2025
Manger sans même savoir si on a vraiment faim… ça t’est déjà arrivé ?
Pour beaucoup de personnes, manger au-delà de ses besoins et enchaîner les régimes restrictifs finissent par se croiser. On mange trop, on culpabilise, alors on démarre un régime pour reprendre le contrôle… mais à force, on se retrouve encore plus déconnecté de ses vrais signaux de faim.
C’est une question que j’entends souvent, chez mes client.es :
« Comment je peux manger quand j’ai faim et m’arrêter quand je suis rassasié·e… si je ne sais même plus ce que c’est, la faim ? »
Dans cet article, tu vas découvrir :
🔹 Comprendre comment fonctionne la faim
🔹 Signes et sensations de faim
🔹 La vraie faim | physique
🔹 Les signes de l’envie de manger | émotionnel
🔹 Pourquoi il est parfois difficile de reconnaître la faim
🔹 Comment réapprendre à reconnaître tes signaux de faim
🔹 À quoi ressemble la faim, au-delà des régimes et du “trop manger” ?

Comprendre comment fonctionne la faim
Avant de parler des signaux de faim, c’est important de comprendre comment elle marche. La faim, ce n’est pas un défaut ou un ennemi. C’est un mécanisme de survie qui existe pour une raison simple : te rappeler de donner de l’énergie à ton corps.
Tout se joue dans une belle équipe de communication entre ton système digestif et ton cerveau.
Voici les principaux messagers :
La ghréline → c’est “l’hormone de la faim”. Quand ton estomac est vide, elle monte et envoie au cerveau le signal : “Va manger !”.
La leptine → produite par tes cellules graisseuses, elle dit à ton cerveau : “On a assez, tu peux ralentir”.
L’insuline → surtout connue pour gérer le sucre dans le sang, mais elle agit aussi sur la faim en réduisant l’appétit après un repas.
Le peptide YY (PYY) → libéré après avoir mangé, il agit comme un coupe-faim naturel.
Ces signaux arrivent tous dans ton hypothalamus aka le “centre de contrôle” de l’appétit dans ton cerveau.
Mais ce n’est pas tout ! Tes émotions et ton environnement jouent aussi un rôle énorme.
La dopamine (plaisir) et la sérotonine (humeur) influencent tes envies.
La vue, l’odeur d’un plat, une soirée entre amis, ou même ton stress peuvent déclencher l’envie de manger, sans que ton corps ait vraiment besoin d’énergie.
Donc la faim, ce n’est pas juste un ventre qui gargouille. C’est ton corps, ton cerveau, tes hormones et même tes émotions qui discutent entre eux et parfois, ça crée de la confusion.
Signes et sensations de faim
Apprendre à reconnaître tes vrais signaux de faim, c’est la clé pour savoir quand manger et quoi manger, sans tomber dans les excès ni dans les restrictions inutiles.
La première étape, c’est de comprendre qu’il existe deux types de faim très différents :
La vraie faim : c’est un besoin biologique. Ton corps a vraiment besoin d’énergie.
L’envie de manger : ce n’est pas ton estomac qui parle, mais ton cerveau qui cherche à être apaisé/rassuré (stress, tristesse, ennui, fatigue…).
Souvent, les deux se mélangent et c’est là que la confusion commence.
À quoi ressemble la vraie faim (physiquement parlant) et l’envie de manger (émotionnellement parlant) ?
Explorons ces deux dimensions.



La vraie faim | physique
La faim physique, c’est ton corps qui te dit clairement : “J’ai besoin d’énergie”. Ces signaux peuvent être différents d’une personne à l’autre, mais voici les plus fréquents :
Creux dans l’estomac : une sensation de vide, parfois comme si ça “rongeait” un peu.
Gargouillis : ton ventre qui fait du bruit parce qu’il se prépare à recevoir de la nourriture.
Faiblesse ou fatigue : ton énergie baisse, tu te sens plus lent·e.
Difficulté à te concentrer : ton cerveau a besoin de glucose pour fonctionner. Quand il en manque, tu perds en clarté et en focus.
Changements d’humeur : tu deviens plus irritable, parfois même tu deviens un troll (faim + colère 😅).
Maux de tête ou vertiges : surtout si tu as attendu trop longtemps pour manger.
Nausées : chez certaines personnes, le fait de rester trop longtemps sans manger peut donner la nausée.
- Et étonnamment… il arrive que malgré une grande fatigue, tu n’aies pas envie de manger. C’est ton corps qui te dit “Recharge-moi en énergie autrement” (repos, hydratation, respiration).
À retenir : comme écrit plus haut, la faim physique peut exister même sans envie particulière d’un aliment. Tu as faim, mais tu pourrais manger un peu de tout.
À l’inverse, avoir envie d’un aliment précis (genre du chocolaaaaaat 🍫) ne veut pas toujours dire que tu as faim. C’est peut-être ton émotion ou ton envie de réconfort (merci cerveau) qui parle.
Mais stp ! Si tu as faim (la vraie faim), écoute ton corps et mange.
Si tu repousses trop, tu risques de tomber dans une faim extrême qui conduit souvent à manger vite et trop. Aka tu deviens un vrai troll 🧌
Les signes de l'envie de manger | émotionnel
L’envie de manger n’a rien à voir avec un vrai besoin d’énergie aka la vraie faim.
La vraie faim (physique), c’est ton corps qui dit : “j’ai besoin de carburant”.
L’envie de manger (l’émotionnel), c’est ton cerveau ou ton cœur qui cherche à combler quelque chose, à se réconforter ou à fuir une émotion désagréable.
Reconnaître cette envie de manger, c’est une étape clé : tu ne tombes plus dans le piège de ton cerveau, car tu sais faire la différence entre une vraie faim et une simple envie.
Voici comment elle se manifeste le plus souvent :
Elle arrive d’un coup : un besoin urgent et intense de manger, alors que la faim physique grandit plus progressivement.
Elle vise un aliment précis : chocolat, fromage, chips… rarement une pomme ou une salade 😅.
Elle cherche du plaisir : tu manges pour te récompenser, te consoler, t’occuper ou éviter une émotion inconfortable.
Elle pousse à continuer : même rassasié·e physiquement, tu ressens encore l’envie de manger.
Elle laisse un goût amer : culpabilité, honte, impression d’avoir “craqué”.
Elle se déclenche dans certaines situations : stress, solitude, ennui, mais aussi fêtes ou moments sociaux où on mange sans faim réelle.
L’envie de manger crée une fausse sensation de faim, même après avoir mangé. Mais en réalité, ça ne règle ni l’émotion ni le déclencheur de départ. Résultat : on tombe souvent dans un cercle vicieux → frustration → envie → culpabilité.
Bonne nouvelle ! La distinguer, cette envie de manger, de la vraie faim (physique), c’est déjà commencer à sortir de ce cercle.
Pourquoi il est parfois difficile de reconnaître la vraie faim
Même si tu connais les signes de la vraie faim, il peut arriver que ton corps et ton cerveau t’envoient des signaux brouillés. Rien d’anormal là-dedans. Les facteurs suivants viennent, malheureusement, perturber cette communication entre eux.
Voici les plus fréquents :
Les régimes trop restrictifs : quand tu limites constamment ce que tu manges, tes hormones de la faim et de la satiété se dérèglent. Résultat : tu n’arrives plus à savoir si tu as faim ou non.
Manger régulièrement au-delà de tes besoins : à force de manger trop souvent ou trop en quantité, tu finis par ne plus sentir tes signaux de faim “normaux”.
Le stress : il agit dans les deux sens. Parfois, il coupe complètement l’appétit. D’autres fois, il augmente les envies de manger, surtout pour des aliments réconfortants (gras, sucrés, salés).
Manger tard le soir ou la nuit : si tu manges beaucoup avant de dormir, tu risques d’avoir moins faim le lendemain matin, car ton corps est encore occupé à digérer.
Le manque de sommeil : il dérègle deux hormones importantes. La ghréline (qui donne faim) augmente, et la leptine (qui coupe la faim) baisse. Résultat : ton appétit grimpe alors que ton corps a surtout besoin… de repos.
Les émotions : anxiété, tristesse, ennui, fatigue… toutes ces émotions peuvent brouiller les signaux et donner envie de manger, même sans faim physique.
Certaines maladies : comme le diabète, des troubles de la thyroïde ou des problèmes digestifs, qui peuvent modifier ton appétit.
Certains médicaments : ils peuvent soit augmenter, soit réduire la faim, ce qui complique la lecture de tes signaux.
Bref, si tu as l’impression de ne plus savoir “ce qu’est la vraie faim”, c’est normal. Comme dit, il y a plein de facteurs qui peuvent jouer. Mais la bonne nouvelle, c’est que tu peux réapprendre, à reconnecter avec tes sensations, créer ton propre lexique.



Comment réapprendre à reconnaître tes signaux de la vraie faim
Maintenant que tu connais les signes de la vraie faim et ce qui peut les brouiller, voyons comment tu peux te reconnecter à tes vraies sensations et développer une relation plus saine avec la nourriture.
1. NE NIE PAS TA FAIM
La première étape, c’est de revenir aux sensations physiques toutes simples : un estomac vide, des gargouillements, une baisse d’énergie ou de concentration. Ce sont des signaux normaux, pas des faiblesses.
Si tu as enchaîné les régimes, c’est normal que tu ne saches plus vraiment ce qu’est la “vraie faim”. Les régimes nous déconnectent de nos signaux naturels. La clé, c’est donc d’arrêter de les nier et de réapprendre à faire confiance à ton corps.
Je sais que l’idée “d’abandonner le régime” peut donner l’impression de perdre le contrôle. Mais en réalité, c’est l’inverse.
Car les régimes créent souvent un cercle vicieux : restriction → frustration → craquage → culpabilité.
À force de naviguer entre privation et excès, on finit par perdre ses repères, on ne sait plus quand on a vraiment faim ni quand on est rassasié·e.
Pour sortir de ce cycle, rappelle-toi ceci : ton corps a besoin d’être nourri régulièrement. Attendre trop longtemps avant de manger, c’est le meilleur moyen de tomber dans une faim extrême et de manger beaucoup plus que nécessaire.
C’est là qu’intervient ce qu’on appelle la faim pratique : même si tu ne ressens pas une grande faim, offrir une collation ou un repas sain à ton corps après plusieurs heures, c’est une façon de l’écouter et répondre à son besoin.
✨ Nourrir ton corps, ce n’est pas céder.
C’est prendre soin de toi et reconstruire une relation de confiance avec tes sensations.
2. APPRENDRE À RECONNAÎTRE QUAND TON ENVIE DE MANGER VIENT D’UNE ÉMOTION OU DE TON CERVEAU
Une des meilleures façons de te reconnecter à ta vraie faim, c’est d’apprendre à faire la différence entre la vraie faim physique et la l’envie de manger, l’émotionnel.
La vraie faim physique : ton corps a besoin d’énergie.
L’envie de manger, l’émotionnel : ton envie de manger vient d’une émotion que tu cherches à calmer ou fuir (stress, fatigue, ennui, tristesse…) ou simplement ton cerveau qui a besoin d’être rassuré rapidement.
Dans ce cas-là, ce n’est pas ton estomac qui parle, mais ton cerveau ou ton cœur.
Une technique simple : stop – lâche-prise – ressens
Quand une envie soudaine de manger arrive, voici un petit exercice que je recommande :
Stop : fais une pause. Ne te précipite pas.
Lâche-prise : relâche ton corps, respire, détends-toi.
Ressens : demande-toi → “Qu’est-ce que je ressens vraiment là, maintenant ?”
Souvent, tu verras que cette envie n’est pas liée à une vraie faim, mais à une émotion qui cherche une échappatoire. Ou ton charmant cerveau qui cherche à être rassurée d’une manière très rapide.
Comme toute compétence, ça demande de la pratique. Mais plus tu prends l’habitude de te poser cette question au moment où l’envie de manger apparaît, plus tu apprendras à reconnaître tes émotions et à distinguer ton envie de manger de la vrai faim. ✨
3. REPROGRAMMER TON CERVEAU FACE AUX ENVIES DE MANGER (mon préféré)
Ton cerveau a appris, au fil du temps, que la nourriture = une récompense rapide. C’est normal : manger apporte du plaisir, de l’apaisement ou une distraction immédiate.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’on peut doucement le reprogrammer.
Au lieu de répondre à chaque émotion par la nourriture, tu peux proposer à ton cerveau une autre solution :
aller marcher quelques minutes
appeler un·e ami·e
lire quelques pages d’un livre
te replonger dans un projet ou une activité qui te fait vibrer
Pourquoi ça marche ? Parce que le cerveau adore qu’on lui donne une intention claire.
Et ce qui est magique, c’est qu’après seulement 10 à 15 minutes, l’envie de manger disparaît souvent toute seule. Ton attention s’est déplacée ailleurs, ton cerveau a trouvé une nouvelle “récompense”.
Un exercice trop génial à tester
La prochaine fois qu’une envie de manger arrive, prends ça comme une expérience :
propose à ton cerveau une alternative (autre que la nourriture)
laisse-lui quelques minutes pour se recentrer
Le but n’est pas de te forcer ou de t’interdire de manger, mais de détourner l’automatisme. Tu ne subis plus la réaction “envie = manger” → tu redeviens acteur·actrice de ton choix.
Avec le temps et la pratique, tu découvriras les techniques qui fonctionnent le mieux pour toi. Et peu à peu, tes habitudes changent naturellement : tu laisses partir les anciennes pour en installer de nouvelles, plus alignées avec toi.
✨ Victoire ! Tu trompes ton cerveau et tu écoutes mieux ton corps.
À quoi ressemble la faim, au-delà des régimes et du “trop manger” ?
Tout au long de cet article, on a vu la différence entre la vraie faim et l’envie de manger et aussi pourquoi il est parfois si difficile de les distinguer. Entre les régimes, les habitudes de manger au-delà de ses besoins ou les émotions, nos signaux naturels se brouillent facilement.
Ce chemin, beaucoup d’entre nous le connaissent. On avance entre confusion, frustration, parfois culpabilité mais aussi avec l’envie d’y voir plus clair et d’apaiser sa relation avec la nourriture.
Redécouvrir ta vraie faim, ce n’est pas seulement écouter ton ventre qui gargouille ou ta baisse d’énergie. C’est aussi apprendre à :
faire la part des choses entre émotions et besoins réels,
détendre le cerveau et changer son chemin de récompense,
remplacer les anciennes habitudes par de nouvelles, grâce aux techniques qui aident à détourner l’envie de manger,
et surtout, réapprendre à faire confiance au corps.
Ton corps et ton cerveau ne sont pas contre toi. Ils cherchent juste à te protéger, parfois maladroitement. Rappelle-toi que chaque jour, tu peux apprendre à mieux les écouter et à trouver ton propre équilibre avec eux.
Ehh, tu es arrivé·e jusqu’ici…
Ça montre ta volonté et ta motivation de changer. Rien que le fait de t’être offert ce temps pour toi, c’est déjà une première étape de ta transformation.
Et maintenant, pourquoi ne pas aller plus loin ? Ce travail, tu n’es pas obligé·e de le faire seul·e.
Je me ferai un plaisir de t’accompagner dans cet apprentissage pour que tu retrouves confiance en tes sensations et une relation apaisée avec la nourriture.
Si tu veux commencer ce travail dès maintenant, tu peux réserver ta consultation avec moi. Mon agenda est dispo, tu n’as qu’à choisir le créneau qui te convient le mieux.
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Je consulterai mon agenda et je reviendrai rapidement vers toi avec une confirmation pour ton audit nutritionnel.
J’ai hâte de faire ta connaissance