À propos
Si je te racontais pourquoi je suis devenue nutritionniste
Hej, moi c’est Anna.
Une femme scandinave passionnée par la vie, les gens, la food, le sport et les voyages.
Mon parcours, lui, n’a rien d’ordinaire. Il est rempli de détours, de tempêtes, mais aussi de leçons qui m’ont transformée à jamais. Chaque étape m’a appris à ralentir, à savourer les petits plaisirs simples, à m’émerveiller d’un fika, d’un lever de soleil, d’un voyage improvisé.
Mais il y a eu une période de ma vie où je n’étais pas cette femme épanouie.
Une période où mon corps et moi étions en guerre.
Si tu m’avais croisée à cette époque, tu ne m’aurais sans doute pas reconnue.
Je testais tous les régimes possibles, enchaînais les privations, brûlais des heures dans le sport… toujours dans l’espoir d’atteindre un corps “parfait”.
Résultat ? Je perdais du poids pour le reprendre aussitôt, le double.
À table, je comptais chaque calorie.
Dans ma tête, je ruminais chaque bouchée.
Et chaque jour, je me répétais que je n’étais jamais assez.
Sans m’en rendre compte, j’étais tombée dans une spirale.
La boulimie.
L’hyperphagie.
L’orthorexie.
Je croyais contrôler mon corps. En réalité, c’est lui qui me contrôlait.
J’étais prisonnière de mes propres obsessions.
Puis un jour, mon corps a lâché.
Tout simplement.
Une fatigue extrême.
Une inflammation interne.
Un diagnostic lourd : le syndrome RED-S.
Je n’étais plus qu’une coquille vide, vidée de mon énergie, incapable d’avancer.
Tu l’auras compris : rien de stable, d’équilibré ou de joyeux.
Juste une lutte sans fin, un combat contre moi-même…
Un chapitre sombre, qui allait pourtant devenir le début d’autre chose.
On me croyait bien dans mon corps et épanouie alors que j’étais prisonnière d’un cercle vicieux
fait de régimes, de privations et d’obsessions qui m’épuisaient chaque jour un peu plus.
Ma Chronologie – Le chemin vers la nutrition
2009 – L’accident qui a tout bouleversé
Une chute à cheval. Un grave accident.
Je m’en sors, mais avec un syndrome rare : perte totale de l’odorat (anosmie) et du goût (agueusie).
Sans faim, sans plaisir, sans appétit… je perds énormément de poids, je m’épuise.
Mon corps ne parlait plus. Et moi, je ne savais plus l’écouter.
Imagine : du jour au lendemain, tu n’as plus aucune envie de manger.
Mais en parallèle, quelque chose de “sadique” s’installe : les compliments des autres.
On me disait que j’avais un corps parfait, athlétique, “de mannequin”.
Je m’accrochais à cette image, alors que je détestais manger.
Un paradoxe destructeur.
2017 – Le retour du goût et l’hyperphagie
Après des années sans goût ni odorat, ils reviennent enfin.
Un bonheur immense… qui vire rapidement à la tornade.
Mon corps, marqué par des années de privation, passe en mode survie : je découvre l’hyperphagie.
Je mange sans faim, sans fin.
Les médecins et thérapeutes ne me comprennent pas.
Je me sens seule, perdue.
Mon corps change, je reprends du poids… et je n’arrive pas à l’accepter.
Mes crises d’hyperphagie ne diminuent pas.
Alors je décide de me guérir seule.
J’étudie, j’expérimente… et je tombe amoureuse de la nutrition.
En parallèle, je me mets à courir.
Accro aux calories brûlées, influencée par internet, je m’enferme dans une nouvelle obsession.
2018 – Derrière l’apparence athlétique, l’épuisement
J’ai perdu du poids, je retrouve un corps “athlétique”… mais en réalité dénutri.
Obsédée par le chiffre sur la balance, toujours à 2 kg près de mon “poids idéal”.
La fatigue s’installe, mais je refuse de l’écouter.
Pour aller mieux, je décide de me former en nutrition.
Une révélation : j’adore apprendre, je suis fascinée par ce que je découvre.
Je gagne en force et en endurance.
Je passe du 10 km au marathon, puis aux trails.
Mais malgré tout ça… je ne suis toujours pas heureuse dans mon corps.
2021 – Le corps lâche
Je touche le fond.
Une fatigue extrême, que je refuse toujours d’écouter.
Jusqu’au jour où je m’endors presque au volant.
24h de sommeil d’un coup. Mon corps lâche (littéralement).
Je n’arrive plus à courir, je reprends beaucoup de poids (encore!), mes crises reviennent.
Mon esprit s’effondre : difficulté à réfléchir, déprime sans raison.
Décembre 2022 : urgences toutes les semaines, inflammation généralisée.
Janvier 2023 : le diagnostic tombe → Syndrome RED-S, un burn-out physiologique.
Mon corps m’impose l’arrêt complet : plus de sport, plus de travail, juste repos.
2023 – Le lâcher prise et la renaissance
Je ne pouvais pas tomber plus bas.
Mais c’est là que j’ai compris : je devais arrêter de fuir, lâcher prise et surtout m’écouter.
Je sors diplômée en nutrition, mais je ne me sens pas légitime tant que je ne suis pas guérie moi-même.
Alors je continue : je cherche, j’apprends encore, je rencontre des thérapeutes qui m’aident.
Petit à petit, je me reconstruis.
J’apprends à me reposer.
À nourrir vraiment mon corps.
À m’aimer.
À me mettre au centre, à me chouchouter.
C’était tout nouveau, presque étrange… mais tellement libérateur.
Et tu sais quoi ? Mon corps m’a remerciée.
J’ai retrouvé de la force, perdu du poids naturellement, réappris à manger avec plaisir, sans peur.
Et surtout, je me sens bien.
Bien dans mon corps. Bien dans ma tête. Bien dans ma vie.
2024 – la meilleure version de moi
Depuis cette année 2024, je suis une femme heureuse.
Une femme qui s’aime.
De ce chemin et de la façon dont j’ai su rebondir, c’était évident : j’étais prête à accompagner les gens.
Je m’inscris à l’ASCA et j’ouvre officiellement ma cabinet en ligne.
Après un tel parcours,
je sais qu’on peut se réconcilier avec soi-même et son corps
C’était une évidence pour moi de me consacrer à un métier où j’accompagne celles et ceux qui souhaitent, eux aussi, se réconcilier avec eux-mêmes et avec leur corps.